19 décembre 2018

Chronique L'enfer de l'ange - Mélanie bookstragrameuse



J'ai adoré ce roman du début à la fin ! 
Dès les premières pages ont est happé , plongé dans un univers fantastique en compagnie des anges , en plus c'est vraiment un univers qui change de ce que on retrouve généralement ! 
J'ai beaucoup aimé les personnages principaux : Gabriel , un personnage qui semble sans cœur au début de l'histoire puis que nous découvrons autrement au fur et à mesure de l'histoire . Anna , un personnage que j'ai trouvé extrêmement courageuse, forte , la tête sur les épaules , qui de plus évolue dans un milieu masculin ce qui est rare et c'est ce qui la rend particulière je trouve . Zéléniah , un personnage attachant , parfois rigolote , un personnage que l'ont suis en même temps que Gabriel , c'est deux la ont vraiment une relation particulière ! Et puis Daniel , j'ai vraiment adoré ce personnage , qui est hyper attachant , qui fait sourire voir rire avec son humour et côté taquin . 
On jongle principalement entre les points de vue de Anna et Gabriel , les deux personnes principaux , ou l'histoire est vraiment concentrer sur eux . En tant que lecteur , on découvre en même temps que les personnages les révélations , leurs secrets et puis on se sent concerné par leur histoire , c'est vraiment l'impression que j'ai eu en tout cas en lisant ! 
Un roman que je conseille aux personnes qui adore le fantastique plus particulièrement les anges , et la romance . Un roman un peu long a démarré au début puis ensuite tout s'enchaîne , entre les révélations , les secrets , les rebondissements et l'action , c'est parfait . 
De plus , la plume de l'auteur est fluide et agréable ! Une histoire très bien mené , mystérieuse , et qui varie ! Et une fin juste horrible , j'ai vraiment hâte de lire la Suite !! Voilà ! Un roman qui mérite d'être lu , car franchement elle est top !
Lien vers la chronique : ici

8 décembre 2018

Chronique A cœur ouvert - Au pays de Goewin



Mon avis : ✯ ✯ ✯ ✯ ✯ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥  
Une belle histoire d’amour mais également une enquête aux multiples rebondissements. Alors qu’elle est avec sa famille et se prépare à passer une soirée tranquille, Clara est victime d’une tentative de meurtre et découvre qu’elle fait l’objet d’un contrat. Bien que très grièvement blessée, elle parvient à téléphoner aux secours, sauvant ainsi ses parents et son jeune frère, également blessés lors de l’agression. Elle se raccroche à la vie grâce à Will, un pompier, qui va tout faire pour qu’elle s’en sorte. Jusqu’à ces dernières semaines, elle menait à New-York, la vie d’une riche jeune femme aux côtés de l’homme qu’elle aimait, David, un richissime chef d’entreprise. Jusqu’à ce qu’elle découvre que David n’était plus l’homme chaleureux, spontané et rebelle qui l’avait attirée.  
Élodie Costet nous offre une romance aux rebondissements multiples et aux personnages torturés. Elle nous conte plusieurs histoires à travers ses différents protagonistes et surtout une belle histoire d’amour. J’ai eu un peu de mal avec Clara que j’ai trouvée assez pénible, à la limite caractérielle. Elle se montre dure, pleine de morgue lorsqu’il s’agit du monde dans lequel elle évolue, capricieuse, colérique, refuse de paraître faible et essaie de sauvegarder les apparences à tout prix. Heureusement elle évolue au fil des pages et j’ai énormément apprécié sa révolte, son courage face à la réprobation et la colère de sa famille et de son fiancé David. Ce dernier, je l’ai détesté d’un bout à l’autre du récit. Tout comme j’ai détesté les valeurs particulières de la bourgeoisie et du monde des affaires auxquels ils appartiennent. Par contre j’ai adoré Will ainsi que sa jumelle Sarah, son beau-frère le lieutenant Marty Mars et leur adorable petite fille Erin, une véritable enchanteresse.  
« À cœur ouvert » est une romance addictive qu’il est difficile de lâcher. Au fur et à mesure que l’on avance dans le récit, les choses se compliquent, on découvre les failles des personnages, ce qui se cache derrière les apparences et on veut savoir la suite. Élodie Costet nous tient en haleine du début à la fin.

Lien vers la chronique : http://au-pays-de-goewin.over-blog.com/2018/11/a-coeur-ouvert-d-elodie-costet-sharon-kena-editions.html?fbclid=IwAR3AtQ-C41rKAL6jHnZxQKGFELhTrNzqSpBSm1QIz_oAabnRRsYEJIeQ8wo

5 décembre 2018

Les Royals - Tome 1 : Cœur de glace



                      Les Royals - Tome 1

                                                          12 février 2019
                                                        Sharon Kena Editions

Où l'acheter :
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   Amazon : ici

Résumé :
Couverture ebook
Erika est handicapée moteur. C’est comme ça qu’elle se définie aujourd’hui. Le jour où elle a perdu l’usage de ses jambes, sur la patinoire olympique de Sotchi, elle a ruiné sa vie. Les médecins gardent espoir qu’un jour elle remarchera mais depuis quatre ans, Erika reste sans progrès. Alors que ses illusions s’étiolent et que ses humeurs s’assombrissent, son oncle Nick décide de l’emmener loin de son univers de grâce et de voltige.
     À Montréal, Kyle, un hockeyeur en pleine gloire chez les Royals de Montréal, l’attends de pieds fermes. Il connait le dossier d’Erika, son tempérament, son mauvais caractère et ses tendances boudeuses. Il n’a pas peur, dans son équipe, il doit gérer de plus gros joueurs…
     Leur rencontre sera explosive.
    Le feu de la victoire brûle en lui et le froid règne dans son cœur gelé. Réussiront-ils à briser la glace et surmonter leurs épreuves ?



Prix : ebook : 6.99€
          papier : 13.50€
Couverture par : Elodie Costet

Pour vous faire un avis sur le texte, vous pouvez lire les avis des blogueurs ici et des extraits de l'histoire ici


© Elodie Costet et Sharon Kena Éditions - tous droits réservés

2 décembre 2018

Nouvelle de Noël : Un cadeau très spécial


Pour Noël, mon éditrice, Sharon Kena Éditions organise un calendrier de l'avent. Pour cela, elle a demandé à ses auteurs qui le souhaitaient d'écrire un texte afin de remplir "les cases". 

Voici le texte écrit pour l'occasion. Bonne lecture et joyeuses fêtes à tous. 

     Je déteste Noël. En fait, non. J’adore détester Noël ou disons plus simplement que Noël me déteste. Chaque année depuis que j’ai quinze ans, cette période est une sorte de cataclysme familiale dans lequel je me meurs. Je ne suis pas dramaturge ni poète, je suis juste sincère. Mes parents ont toujours adoré l’idée d’annoncer les changements en grand comité. Il était donc normal que j’aborde mon envie de quitter définitivement la danse classique — que je pratiquais depuis mes cinq ans —, la veille de Noël. Évidemment, si je l’avais abandonnée pour de la natation synchronisée ou de la gymnastique rythmique j’aurais eu l’approbation du public. Sauf que moi, j’ai préféré le judo. Moi, une fille, aux cheveux d’une blondeur à damner un saint et aux boucles plus belles que si je sortais d’un shooting pour L’Oréal, je n’étais pas prédestinée à faire un sport de lutte, avoir un métier de mec et adorer avoir du cambouis sous les ongles.
     Je me souviens encore du Noël de mes quinze ans quand je suis rentrée à la maison, le mardi soir, après avoir accompagné mon frère à la boxe. J’ai annoncé à mes parents que je souhaitais me mettre au judo. Ma mère sortait une plaque de lasagnes du four. Elle est tombée raide morte par terre. La plaque de lasagnes, pas ma mère. Bien que mon père aurait pu avoir une attaque tout en s’étouffant avec son cabernet-sauvignon. « Hors de question, Julie ! » qu’il m’avait dit mon papounet… Me voilà, une dizaine d’années plus tard, championne de France dans ma catégorie. Après cette première confidence, j’ai réitéré, à Noël toujours. Il était temps de passer à l’étape supérieure : annoncer à mes parents que j’abandonnais — encore –– mon école en histoire de l’art pour un BEP mécanique et me spécialisais en bolide de luxe. Autant dire de suite que ça n’a pas été une partie de plaisir. On aurait pu croire qu’avec mon assurance légendaire — obtenu grâce au judo, je précise —, j’aurais été à l’aise à l’idée de leur avouer que leur fille préférait jouer aux voitures plutôt qu’aux Barbie… Mais, non. Ce serait mal me connaître. Ah ! La vie est faite de contradictions, vous ne trouvez pas ?
     — Oui, Julie ? s’était impatienté ma mère.
     — Maman, papa… hm. Je… J’ai…
     — Oh mon dieu ! Elle est enceinte ! s’était écrié mon paternel face à mon hésitation.
     — Henry ! Notre fille n’a que dix-huit ans ! Je crois l’avoir assez bien éduquée sur les risques des rapports sans préservatif.
    — C’est vrai, mais elle a dix-huit ans, justement, elle est belle comme un cœur avec une poitrine d’adulte, alors ne me dis pas que tu es encore assez naïve pour croire qu’elle n’a pas couch…
    OK, parlons peu, parlons bien. Je ne lui ai jamais laissé le temps de terminer cette phrase. JAMAIS. Par contre, j’aurais peut-être dû… enfin, selon leur point de vue.
     — Je veux être mécanicienne et me spécialiser dans les voitures de sport de luxe. J’ai réussi à passer un entretien grâce à un copain qui a un cousin. Et son père, au cousin, travaille pour Ferrari. Je pars la semaine prochaine.
      — J’aurais préféré que tu sois enceinte. Ça m’aurait prouvé que tu étais une vraie fille.
     Si, si, je vous jure. Il a osé me balancer une chose pareille. Depuis ce jour, je fais ce qu’il me plaît. Sauf que là, nous sommes le vingt-quatre décembre, que c’est la veille de Noël et que je suis forcée de les retrouver pour ce jour si extraordinaire. Oh, je vous rassure, je vis en ville, en plein centre et eux sont sur la plaine dans les beaux quartiers. Nous sommes à vingt minutes les uns des autres. Mon frère habite avec moi. Enfin, oui et non. Disons qu’il n’a pas de logements fixe — oui, imaginez la tête de mes parents quand il leur a dit qu’il était SDF à cause de son boulot de danseur… Il voyage énormément car il fait beaucoup de tournée avec les chanteurs et comédie musicale, donc je le loge quand il est par là. C’est d’ailleurs de sa faute si je vous raconte notre vie aujourd’hui.
     Mathieu, mon frère, m’a demandé un service il y a quelques mois en arrière. Je devais héberger un technicien qu’il avait rencontré lors d’une de ses tournées. Ils se sont liés d’amitié à tel point qu’il est devenu son meilleur ami. Et qui de mieux que sa sœur adorée pour aider son super pote, Joshua, à retrouver une stabilité de vie pour changer de carrière ? Oh, je vous vois venir… Une belle jeune femme comme moi, célibataire, au caractère bien trempé — dans l’huile de moteur — et un merveilleux jeune homme comme lui… On ne pouvait pas rester bien longtemps sans faire ami-ami dans l’obscurité de la nuit ! Eh bien, non ! Niet, rien, que dal, nada… Mon frère, avait pris les devants et avait menacé ledit Joshua que s’il touchait un seul de mes cheveux — ou poils… —, il serait castré. Avouez qu’il y a de quoi vous refroidir…
     Sauf que moi, personne n’avait averti mon petit cœur esseulé que Josh était un dieu sur pattes avec une âme si pure que j’en suis tombée en pâmoison ! Et excusez-moi du peu, mais je suis, depuis près de six mois, neuf jours et je vous épargnerai les heures, inconditionnellement amoureuse de lui. Il est l’homme le plus maniaque que je connaisse, mais à côté de ça, il me respecte, moi et mes choix un peu spéciaux. Il ne m’a jamais jugée. Et surtout, il ne se sent pas en infériorité face à moi. Bien évidemment, il me prend comme un pote, ça, c’est un détail dont je pourrais bien me passer — merci, grand-frère —, mais il est doux, prévenant, et on rigole beaucoup ensemble. Et si on rajoute à ça qu’il n’a pas de famille, moi, je craque. Non, vraiment, je craque. Je pleure dans mon coin, dehors, dans le jardin de mes parents à l’abri de tous les regards. Toute la famille est réunie pour Noël et, bien sûr, nous ne pouvions pas laisser Josh tout seul le soir du réveillon. Impensable. Donc il a été invité, parce que même s’il ne le sait pas, il fait partie des miens.
     — Eh ! Teddy Rinner, pourquoi tu chiales ?
     — La ferme, Matt. Et je ne pleure pas, j’admire le paysage.
     — Il neige.
     — J’avais remarqué, petit génie.
     — Allez, sœurette, qu’est-ce qui se passe ?
     — Laisse-moi deux minutes de solitude, tu veux ?
    — Non, pas ce soir. Tu as toute l’année pour te sentir seule. Viens boire le lait de poule de tante Clara.
     — Je pleure peut-être, mais je ne suis pas si désespérée… je me moque.
     — Alors goûte au moins le vin chaud de papa. Il déchire cette année.
     — Toutes les années, tu le dis.
     Il m’entoure de son étreinte rassurante et pose son menton sur ma tête. J’ai toujours été beaucoup plus petite que lui. Tout comme Josh… Je me sens en sécurité dans ses bras. Je sais que mon frère me protégera de tout. Enfin, tout sauf de mon imbécile de cœur.
    — Eh… Je n’aime pas t’entendre comme ça. Tu es casse-pied avec ta répartie, mais tu n’es pas triste d’habitude.
     — Je suis désolée, je suis fatiguée, c’est tout.
     — Hum…
   Nous restons comme ça un moment, sans parler, à regarder les étoiles au travers des flocons dansants. Vous me direz, pourquoi ne pas simplement avoir crié à Josh que Matt aille se faire voir ailleurs ? Vous pensez bien que c’est la première chose que j’ai faite quand j’ai compris qu’il représentait plus qu’un colocataire à mes yeux. Mais, en plus de sa gentillesse, sa douceur, sa patience, son empat… bref, en plus de toutes ses qualités, Joshua est loyal. Loyal à mon crétin de frère. C’était perdu d’avance et, pourtant, croyez-moi, j’ai tout essayé. La porte de la salle de bain ouverte lorsque je prenais une douche ; la serviette qui tombe malencontreusement devant lui alors que je cherchai mes lunettes sur la table du salon ; ma petite nuisette rouge et noir qui laisse entrevoir toute ma nudité lors de nos soirées films hollywoodiens ; les décolletés plongeants pendant mes congés… Tout y est passé. J’ai tenté de le soudoyer par mes formes, mais il ne m’a montré aucune faiblesse. J’ai fini par conclure qu’il était homosexuel. Oui, j’ai autant de confiance en moi et en mon corps. Sauf que ma théorie est tombée à l’eau le jour où j’ai rencontré sa petite-amie. Oh, Natasha n’avait rien d’extraordinaire. C’était une jolie fille lambda, brune au charmant sourire, très cultivée… Bien sous tous rapports. Je l’ai détestée. Excepté le jour où il m’a avoué l’avoir largué. Alors, ce soir-là, j’ai fait péter le champagne. Enfin pas vraiment, je n’avais que du jus de pomme, mais tout de même. J’étais de nouveau en forme et mon cœur se sentait moins oppressé. D’ailleurs après elle, il n’a plus amené personne. Je n’ai jamais trop osé le questionner sur cette partie de sa vie.
      — Si je ne te connaissais pas, je dirais que tu es dans la lune… m’interrompt mon frère.
      — Pas si loin.
      — C’est le travail qui te prend la tête ?
      — Si seulement, je souffle.
      — Tes petits judokas ?
      — Non, loin de là, ils sont une bouffée d’oxygène. Tu sais que j’ai enrôlé Josh ?
     — Oh, le pauvre. Faire du judo, à la limite. Mais faire du judo avec toi, c’est un suicidaire. Surtout quand on sait qu’il déteste les sports de combat.
      — En tout cas, il est très doué, je souris en pensant à nos moments sur le tatami.
      — Attends ! s’écrie Matt en me faisant face.
    Il me prend par les épaules, son regard noir s’accroche à mes yeux intrigués.
     — Ne me dis pas que ce sont des cours particuliers ?
    — Bah si. Sinon, ses horaires ne lui permettent pas d’en faire. Donc, après mon cours avec les mini-poussins, je lui apprends les bases.
     J’essaye de cacher mon immense sourire en me souvenant de notre dernière heure de lundi. Il avait enfin réussi à me mettre à terre. Lui, sur moi. Moi, sous lui, soumise. Ah, le rêve…
     — Heureusement que je lui ai dit que tu étais gay, sinon cette histoire me filerait des ulcères, il pouffe.
      — Tu lui as dit quoi ?
     — Tu ne crois quand même pas que je vais, de mon plein gré, envoyer un mec loger chez ma petite sœur, qui est une véritable bombe, non ? Il a bien fallu que j’assure tes arrières…
      — Non, ne me dis pas que tu as fait ça, Matt !
     — Que je le dise ou non, ça ne change rien au fait que Josh croit que vous êtes en concurrence auprès des nanas.
      — Mathieu, tu n’es qu’un pauvre crétin !
      — Ce n’est pas nouveau…
     — Non, c’est clair. Et tu sais ce qui n’est pas nouveau ? C’est qu’une fois de plus tu ne m’as pas fait assez confiance pour m’occuper de moi-même ! Tu me juges faible ou à l’inverse, tu utilises ma force et mon côté garçon manqué pour m’enfoncer.
      — Tu racontes n’importe quoi !
      — Ah oui ? Tu es sûr de toi ? Pourtant, qui d’autre qu’une lesbienne peut faire un sport de mec et être mécano ? C’est bien connu !
      — Non, je… ce n’est pas ça. Tu n’es pas… Je n’ai jamais pensé…
      — C’est ça, Matt, finalement, tu ne vaux pas mieux que les parents avec tes préjugés à la con.
     Il recule, hébété par mes mots et ma colère. Je me suis sentie idiote, rejetée et incapable presque toute ma vie. Le seul soutien que j’avais eu été Mathieu, mais je me rends compte qu’il ne pensait pas mieux de moi que mes parents. Je me suis ridiculisée auprès du seul homme qui m’a apporté un intérêt, tout ça parce qu’au fond, j’ai besoin de reconnaissance.
      — Tu devrais rentrer, Mathieu. Tu vas manquer la fête.
     Il souffle, lassé par mon comportement.
     — Toi aussi, Julie. S’il te plaît, rentre. Tu vas attraper froid.
     — À défaut d’attraper un mec, je lance, ironique.
     — Ah, vous êtes là ! Je vous cherchais…
     Matt s’est raidi, je suppose donc que ce timbre voilé n’est autre que le sujet de notre discorde. Je ne me retourne même pas. Ce n’est pas utile de lui montrer à quel point je suis faible, finalement. Je refuse de me ridiculiser au point de lui laisser apercevoir mes larmes. Je m’essuie les joues et fais un signe de tête à mon frère pour qu’il rentre.
     — Tout va bien ? demande Josh.
     — Parfait ! Matt allait rentrer.
     — Ouais, ta mère te cherche partout. L’heure des cadeaux a sonné, il rétorque, amusé.
     — Déjà ?
     Ma voix part dans les aigus alors que mon crétin de frère reste aphone.
    — Oui, apparemment votre grand-mère Martha a un peu abusé du vin chaud, donc ils veulent qu’elle ouvre ses présents avant qu’elle s’endorme.
      Mon frère rigole et j’entends dans le son de la voix de Josh qu’il sourit. Il y a de quoi. Grand-mère Martha a toujours adoré Noël… et son vin chaud.
      — Allez-y, je vous rejoins.
     Matt hoche la tête et passe devant moi. Je refuse catégoriquement de les regarder pour les voir rire. Ça me fait trop mal. Je me sens si idiote d’être aussi faible que c’en est pathétique. La porte-fenêtre de la cuisine claque et je sais qu’ils sont rentrés. Je respire profondément et tente de m’essuyer les yeux pour enlever toutes traces de maquillages qui auraient coulé. Je me retourne pour les retrouver, mais me glace.
     — Josh ? Pourquoi tu n’es pas à l’intérieur ?
     — Je suis revenu t’apporter ta veste.
    Il fait nuit noire, mais les multitudes de guirlandes de toutes les couleurs illuminent son merveilleux visage. Je ne l’ai jamais vu aussi préoccupé.
    — C’est gentil, mais si tu utilises cette excuse pour fuir les festivités, sache que ce jardin est ma cachette.
    Je tente de blaguer, mais je ne lui tire qu’un mince rictus. Il ne s’avance pas vers moi, et je commence sérieusement à avoir froid sous cette neige. Alors, je le rejoins, incertaine, fébrile. Il me tend mon manteau, mais me le présente de sorte à m’aider. Je sens son souffle dans mon cou et j’ai l’impression de respirer comme le chiwawa de grand-mère après qu’il ait traversé le salon en courant. Il pose ses mains sur mes hanches et là, je suis bonne pour le vétérinaire, enfin, la bonbonne d’oxygène. Ce n’est pas la première fois qu’il fait ce geste, pourtant, quelque chose est différent. D’habitude, il ne reste pas dans cette position, il passe à autre chose. Mais la tension entre nous est si lourde que je ne sais même plus comment penser.
      — Ton frère m’a donné son cadeau.
      — Ah bon ? Que t’a-t-il offert ?
      — Je ne te le dirai pas avant de t’avoir donné le mien…
     Cette fois, je tremble. Il doit le sentir alors il resserre sa prise et m’enlace complètement. Comme mon frère plus tôt. Je n’ose plus bouger le moindre cil et je savoure chaque seconde ces instants magiques. Et, soudain, il se redresse et j’ai très froid à l’intérieur de mon corps. Je savais que ce moment ne serait que passager, je suis juste triste qu’il soit si fugace. Je me retourne et affiche un sourire qui n’atteint pas mes yeux. Il y a dans son regard toute une palette d’émotions que je suis incapable de traduire et, pourtant, je suis toute chamboulée. Je crois le comprendre et paradoxalement j’ai peur de ce que ça signifie. Car cela me donnerait un mince espoir. Lentement, il lève la tête et il rit. C’est le son le plus adorable que j’ai jamais entendu, même si je ne capte pas pourquoi il est si joyeux. Alors, je lève la tête à mon tour et là… Il m’offre le plus doux, le plus tendre des baisers. Mais il reste chaste. Trop chaste. Quand il se décale, il m’indique le gui. Il m’a embrassée à cause d’une foutue branche de gui. Je m’apprête à râler, mais il revient à la charge avec plus d’entrain, plus de sensualité, plus d’envie. Il me montre et me donne tout. Jusque-là, je croyais que je l’aimais à sens unique. Ce baiser, cette fusion de nos bouches, nos langues, me prouvent à quel point j’avais tort.
       À cet instant, je comprends ce que mon frère lui a donné : sa bénédiction pour sortir avec sa petite sœur. Quant à Josh, lui, il m’offre son cœur.
        — Joyeux Noël, ma Julie.
        — Joyeux Noël, Josh.

7 novembre 2018

Extraits : Le miracle de l'ange




Extrait 1 

Assise sur son Trône noir, à l’intérieur de son gouffre infernal, Lilith bouillait d’une colère incontrôlable. Autour d’elle, tout réagissait à sa fièvre. À l’approche des sept, le feu jaillit derrière son siège, illuminant la pièce aux couleurs rougeoyantes. Les bras posés sur les accoudoirs taillés d’os enferrés, elle claquait ses ongles sur l’extrémité, faisant résonner à tue-tête son irritabilité. Les sept hommes, alignés en face, s’inclinèrent, genoux au sol, sur le brasier incandescent, les mains dans le dos en parfaite soumission.


Extrait 2  

Je ne me souvenais de rien en ce qui me concernait, excepté deux choses. Gravées, à tel point qu’il m’était difficile de comprendre pourquoi précisément ces détails-là. Je connaissais mon nom et prénom. Comme un matricule sur une plaque de métal militaire. Et ceux-ci tournaient inlassablement dans ma tête à longueur de journée, comme si le simple fait de m’appeler Gabriel Malakh pouvait évoquer une période antérieure à l’accident. Ou par extension, m’ouvrir les portes scellées de mon passé. Pourtant, rien. Je n’apparaissais nulle part. Dans aucun registre.


Extrait 3 

— Tu as Anna.
— Serais-tu sourd ?
— Non. J’entends même les rouages de tes pensées. Ton cerveau carbure à l’hydromel. Écoute, d’après Zélé, tu semblais en harmonie ici, avant ton accident. C’est tout ce que tu as à savoir. Pourquoi chercher plus loin ?
— Parce que je ne sais pas qui je suis ! Je fais des rêves bizarres, je suis complètement accro à cette femme qui m’attend en bas. Je n’arrive pas à la sortir de ma tête, mais je ne veux pas la faire souffrir. Je me crois honnête avec elle, mais si du jour au lendemain, je me découvre truand, mesquin avec une double vie ?
— Pff, ah, ah !
Raphaël éclata de rire. Vraiment. Très fort. Et je le fixai avec des yeux grands ouverts.
— Pardon, je n’ai pas pu me retenir, glousse-t-il. Rassure-toi, petit ange, tu n’es rien de tout ça.[…]


Extrait 4 

Les yeux de Lilith devinrent rouges. Ses cheveux d’une blondeur incroyable s’obscurcirent, avalant la noirceur de l’ombre, le vent s’infiltra à l’intérieur de la maison, les rideaux volèrent en tous sens ; il n’y avait plus rien de commun dans cette pièce. Le néant avait englouti ce qui jusque-là avait été un simple appartement dans le centre-ville. Un couteau, orné de bijoux de toutes les couleurs, apparut dans sa main. Elle s’entailla la paume gauche, du pouce au petit doigt. Elle psalmodia la langue des ténèbres et elle lécha son sang avant de m’embrasser et de me repousser par dégoût.


Pour tout savoir sur ce roman, rendez-vous ici. 

25 octobre 2018

Le miracle de l'ange



 

                      Le miracle de l'ange

                                                          20 décembre 2018
                                                        Sharon Kena Editions

Où l'acheter :
* Ebook :
   Sur la boutique de l'éditeur : ici
   Amazon : ici

Couverture ebook
Résumé : Gabriel erre sur Terre à la recherche de ses souvenirs. Chaque fois qu’il croise Anna, il se sent irrémédiablement attiré par elle. Depuis qu’elle se sait enceinte, Anna est en proie à d’étranges phénomènes que lui seul peut apaiser.
 En ville, le Mal rode, impatient, susurrant aux oreilles de l'ange qu’il est temps pour le combat. Sans mémoire, Gabriel aura-t-il les capacités de découvrir qui est ce vil démon qui se joue d’eux ?
 Quant à Anna, elle se plongera dans une guerre à corps perdu qui pourrait bien mettre fin au mythe qu’a engendré sa propre mère. Seront-ils assez puissants pour sauver le monde, ou devront-ils attendre… leur miracle ?

Prix : ebook : 6.99€
          papier : 18€
Couverture par : Elodie Costet

Pour vous faire un avis sur le texte, vous pouvez lire les avis des blogueurs ici et des extraits de l'histoire ici..


© Elodie Costet et Sharon Kena Éditions - tous droits réservés

15 octobre 2018

Chronique L'enfer de l'ange - Des songes et des mots




Je remercie les éditions Sharon Kena pour leur confiance. 
Si j’ai été attirée par la couverture et le résumé du livre, j’ai trouvé le début un peu long. J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, cependant tout s’enchaîne très vite après le procès de Gabriel où nous plongeons pleinement dans l’intrigue. 
Gabriel, l’ange « déchu » s’est vu confier une mission aux côtés de Zéléniah. Il paraît froid et sans coeur au premier abord, mais au fil de notre lecture nous le découvrons sous un nouveau jour. J’ai beaucoup aimé ses échanges avec Zéléniah qui m’ont donné le sourire à plusieurs reprises. 
Nous découvrons également Anna, jeune pompière qui évolue dans un milieu masculin et qui doit encore faire ses preuves et faire face aux comportements machistes et aux remarques déplaisantes de certains collègues et supérieurs. Mais c’est une femme forte et courageuse, qui ne laisse pas démonter. 
Tous deux vont devoir s’apprivoiser, se faire confiance, apprendre à se connaître, passer par des épreuves. Ce qui fait d’eux des personnages attachants même si j’aurais bien aimé les secouer par moment. 
Une question ne m’a pas lâché depuis le départ : pourquoi Anna ? C’est ce que nous découvrirons au fur et à mesure… 
Si je ne connaissais pas la plume de l’auteure, j’ai pu l’apprécier. Nous sentons qu’elle a mis ses tripes et a effectué de nombreuses recherches afin d’être au plus juste. Son écriture est fluide et agréable à lire, et l’histoire bien menée. Malgré un début difficile, elle vous fera vivre de nombreux rebondissements que vous ne verrez pas la fin du livre arriver.

Lien vers la chronique : ICI

8 octobre 2018

Chronique L'enfer de l'ange - Bookdream



J’avoue avoir été très attiré par la couverture et le résumé. J’ai eu beaucoup de mal avec le procès de Gabriel, j’ai trouvé que cela traînait un peu trop en longueur. Par contre on sent que l’auteure à fait plein de recherches sur les anges, on ressent la rechercher sur toute l’histoire. 
Je n’ai pas trouvé le petit quelque chose qui m’a fait adorer cette histoire autant que je le pensais. Je garde un avis mitigé. Ce livre détient une magnifique histoire, mais je ne sais pas il manque quelque chose pour me séduire totalement.  La plume de l’auteure est fluide, agréable à lire, elle apporte un certain peps à l’histoire. Celle-ci est d’ailleurs pleine de rebondissement et ne manque pas de vie. Les pages glissent toutes seules entre nos mains. 
J’aime beaucoup les descriptions des personnages. Même si des fois je donnerai bien des claques à Gabriel pour son insolence, on finit par s’y attaché. J’ai adoré le personnage d’Anna. Cette jeune femme au caractère bien trempé doit s’imposer dans un monde d’homme. Etant pompier, elle doit faire face en permanence aux remarques désobligeantes de ses collègues et de ses chefs. Elle dégage un côté tellement réel, tellement humain que l’on s’y attache obligatoirement, on se met facilement à sa place. A ses côtés on a l’impression de faire parti de l’histoire. 
J’ai eu du mal à me plonger dans cette histoire avec le procès, mais un fois passer celui-ci j’ai pu me plonger plus facilement dans cet univers. Je m’attendais à autre chose c’est pour cela que je garde un avis mitigé. 
Je tiens à remercier sincèrement Les éditions Sharon Kena pour m’avoir permis de lire ce livre en service presse. Je m’excuse pour le délai un peu plus long que prévu, suite à des événements imprévu je n’ai pas pu respecter mes engagements et pour cela je suis navrée.

Lien vers la chronique : https://litteraire35.wordpress.com/2018/10/08/lenfer-de-lange/

30 septembre 2018

Extraits : L'enfer de l'ange


Extrait 1

Mon combat avait commencé. Que je veuille ou non aller au bout de ma sentence importait peu. Il était trop tard pour s’occuper de mes états d’âme. M’apitoyer la mènerait droit à la chute. Impossible que cela arrive. Je me battrai jusqu’à en perdre mes plumes, mais jamais ils ne me la prendront. Quoi qu’il m’en coûte. Jamais.


Extrait 2 

— Tout ce que je te demande, Gabriel, c’est une nuit. Cette nuit. Rien que toi et moi. Pas d’ange, pas d’élue, pas de démon, ou que sais-je encore. Juste Gabriel et Anna, un homme et une femme. Rien que ça. S’il te plaît ? Après, je te jure que je serai un parfait petit soldat. Je t’écouterai et ferai ce que tu voudras, m’implora-t-elle.


Extrait 3 

Zélé possédait bien le corps d’une femme !
— Tourne la tête !
— Zéléniah, tu es… Je ne t’avais jamais regardée sous cet angle !
— En même temps, tu n’as jamais été un homme non plus ! Alors comme ça, tu me vois ? Pourquoi, moi, je ne me vois pas ?
— Tu ne te vois pas ? lui répondis-je à voix haute, surpris, en la détaillant de nouveau. Alors, qu’est-ce que tu aperçois ?
— Toi. Et ferme-moi cette bouche, tu vas gober les mouches ! Heureusement que je ne peux pas ressentir de gêne, sinon il y a longtemps que je serais morte ! Eh ! Arrête de me reluquer ! Dis-moi plutôt à quoi ressemblent mes yeux.


Pour tout savoir sur ce roman, rendez-vous ici. 

26 septembre 2018

Les Royals


Mon prochain livre à paraître traitera de sport, plus précisément de hockey sur glace.

L’idée m’est venue grâce au sujet du concours « Romance glaçante ». Vous savez ce concours que j’ai gagné et qui m’a permise d’intégrer les Éditions Sharon Kena. Non, ça ne nous vous dit rien ? Lisez cet article dans ce cas, celui juste ici. Ma meilleure amie m’a poussé à participer, mais je refusais.

Autant dire que ça ne me passionnait pas. La romance oui, mais glaçante, effroyable, non. Puis, l’idée a fait son chemin, j’ai commencé à écrire un mot, deux. C’est ainsi que l’histoire a pris jour. Toutefois elle ne correspondait absolument pas au terme « glaçante » si ce n’est que la glace c’est froid…

Ma bêta-lectrice a adoré ces quelques pages et m’a conseillée de développer pour en faire un roman. Parallèlement elle m’a botté les fesses et m’a obligé à réécrire pour le concours, que j’ai finalement gagné. Quelques mois et une victoire plus tard, ma saga sur le hockey « Les Royals » était née avec dans mon balluchon, quatre contrats chez Sharon Kena Édition.

J’écris actuellement le tome 2 alors que tome 1 est en phase de correction aux éditions Sharon Kena. Le résumé de ce futur roman est à venir, alors encore un peu de patience.

25 septembre 2018

Chronique A coeur ouvert par Jewelry



Clara et sa famille subissent une agression, sauvée à temps par les pompiers, avant de sombrer, elle comprend que ces agresseurs en avaient après elle. À son réveil, Clara découvre que son sauveur, William est à son chevet, la bouleverse. Peut-elle lui faire confiance ?

Clara mène une vie parfaite. Fiancé à un des hommes des plus influents, David. Si au début, ils vivent une histoire d'amour sans nuages, très vite Clara découvre le vrai visage de l'homme qu'elle aime, qui la menace et la brutalise. J'ai été surprise par la force de caractère de l'héroïne qui nous apparaît au début comme une jeune femme soumise et qui dit amène à tous et ben non, elle se rebelle et décide de ne plus être un pion sur l'échiquier. Puis ce fus vraiment émouvant et en même temps ça m'a rendu curieuse de voir comment allait évoluer le lien qui se forme entre William et Clara et comment tous cela allait finir pour l'héroïne.

D'un côté, il y a David, cet homme qui a deux visages, celui d'un homme bon, généreux et sincère et de l'autre celui d'un homme violent à qui rien ne résiste, mais pour qui j'ai vite compris que cela cache quelque chose, est ce que je me trompe ou pas ? De l'autre, il y a William, cet homme qui travaille comme pompier et qui se montre d'une honnêteté et dont le côté protecteur prend rapidement le dessus, au fils des pages, on en découvre un peut plus sur lui et cela donne une autre image de ce dernier et on comprend plus son comportement protecteur. Une seule question se pose qui gagnera le cœur de Clara définitivement ?

Une très belle histoire qui a su me faire entrer directement dedans, où action, suspense sont au rendez-vous et m'a donné qu'une envie poursuive ma lecture pour en connaître le dénouement et franchement, je n'ai pas pu détachr de ma lecture avant de l'avoir fini et j'ai passé un excellent moment de lecture.


Lien vers la chronique : https://jewelrybyaly.blogspot.com/2018/09/livre-coeur-ouvert-de-elodie-costet.html?spref=fb&m=1

24 septembre 2018

Chronique L'enfer de l'ange par Lecture Mania




Avant de commencer, je tiens à remercier les éditions Sharon Kena pour ce service de presse. J’ai un petit faible pour les histoires avec les anges, donc j’étais obligée de me lancer. J’ai bien aimé dans l’ensemble, mais ce n’est pas un coup de cœur. 

L’ange Gabriel doit faire face aux conséquences de ses actes. Voilà pourquoi il se retrouve devant les archanges, pour être jugé. Chose surprenante, il ne sera pas le seul. À la fin de son procès, il découvre quelle sera sa mission s’il veut pouvoir retrouver ses pairs et son statut. Et ce ne sera pas chose facile.  
L’histoire ne mange pas de rythme et de rebondissements. Il n’y a vraiment pas de temps mort et les pages s’enchaînent, car on veut savoir ce qui va se passer pour nos personnages. Au début de l’histoire, je me suis demandé : pourquoi Anna ? La raison donnée par les Archanges était-elle l’unique raison ? J’ai beaucoup aimé aussi l’implication de certaines choses comme les pêchés capitaux et la façon dont l’auteure avait intégré tout ça à l’intrigue. 

Anna est une jeune femme qui a vraiment un caractère fort. Avec l’un des métiers qu’elle fait (sapeur-pompier), il lui en faut pour affronter les insinuations et les remarques de ses collègues et de certains de ses supérieurs. C’est un personnage que j’ai beaucoup apprécié, tellement réel, humain. J’ai aussi beaucoup le personnage de Gabriel, même si j’ai trouvé qu’il est devenu « humain » très rapidement, et les échanges avec Zéléniah m’ont grandement amusée ! En fait, je crois que je les attendais avec impatience ! 

Je dois ajouter que tous les personnages sont vraiment très bien décrits et travaillés. Ils ont tous leur place dans l’histoire, dans le sens où ce ne sont pas des personnages qui font une apparition, puis basta ! L’auteur n’hésite pas à les utiliser, à leur donner de l’importance. Je dois aussi souligner la fluidité de la plume de l’auteur. Les mots ont filé à une telle vitesse que j’ai été vite transportée dans l’histoire. Les 400 et quelques pages ont vite été avalées. C’est une plume que j’adorerais relire par la suite ! 

L’histoire n’est peut-être pas un coup de cœur, mais j’ai passé un bon moment de lecture.


23 septembre 2018

L'enfer de l'ange



  

                       L'enfer de l'ange

                                                      20 septembre 2018
                                                    Sharon Kena Editions

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Couverture ebook


Résumé : Gabriel, ange parmi les Cieux, possède un caractère fougueux. Il a oublié les valeurs des célestes jusqu’à en délaisser les humains. Dans le but de le punir, les archanges lui imposent un procès. Une méthode unique encore jamais appliquée. À l’image de sa sentence.
     Gabriel devra purger ses fautes sur Terre en aidant une humaine, Anna, à assumer son rôle sur cette planète. Il sera soutenu par une chérubine, Zéléniah ; elle ne sera pas présente physiquement, mais l’assistera de son mieux. Durant sa rédemption, Gabriel se rendra compte qu’Anna est plus qu’une simple humaine. Elle est l’élue. Celle qui aura le pouvoir de conduire le monde à sa perte si elle se laisse séduire par les sept déchus venus tout droit de l’Enfer.
     D’une quête qui semblait aisée, l’ange apprendra ce qu’est le réel sens de la loyauté, ce qu’est le courage, l’empathie, l’enfer… et surtout l’amour.

Prix : ebook : 6,99€
          papier : 18€
Couverture par : Elodie Costet

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© Elodie Costet et Sharon Kena Éditions - tous droits réservés

22 septembre 2018

A coeur ouvert



 

                        A cœur ouvert

                                                         10 juillet 2018
                                                    Sharon Kena Editions

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Couverture ebook

Résumé : À New York, Clara mène une vie parfaite. Fiancée à l’un des hommes les plus influents du pays, son bonheur est de courte durée, car David n’est pas celui qu’elle croit ; il cache de noirs secrets. Alors qu’elle est sur le point de découvrir l’ampleur de ses trafics, David la menace et la brutalise. Apeurée, elle se réfugie chez ses parents, en France. Mais Clara est victime d’une grave agression. Avant de sombrer, elle comprend que les malfrats étaient là pour la tuer. Elle. Aux portes de la mort, elle rencontre Will, celui qui bouleversera son existence. Il l’a sauvée d’une mort certaine, mais réussira-t-elle à le sauver de lui-même ?

Prix : 17,50€
ISBN papier : 978-2-8191-0346-2 / ISBN ebook : 978-2-8191-0347-9
Couverture papier par : Elodie Costet

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© Elodie Costet et Sharon Kena Éditions - tous droits réservés

21 septembre 2018

Extraits: A coeur ouvert




Extrait 1 

    Ce soir-là, tout s’est passé sans bruit. « Le fou de la gâchette », comme l’avaient appelé les journalistes, avait pénétré silencieusement dans la maison. La porte d’entrée donnait directement sur le séjour, ce qui lui procurait un angle parfait pour ne pas hésiter une seule seconde. Les coups de feu de son arme n’avaient produit qu’un léger « Tumb », pourtant tout le monde avait été blessé. Or, personne n’eut sa vie menacée comme la mienne. Théo avait été le moins touché. De par sa position, j’ai pu le protéger. 
    J’avais réussi à m’allonger sur lui, et la balle qui lui était destinée m’a d’abord traversée pour l’effleurer ensuite. La douleur l’avait plongé dans l’inconscient. Ma mère et mon père n’avaient pas eu autant de chance, mais tout de même. Lui s’est pris deux projectiles. Un qui s’était logé dans son bras gauche, et l’autre dans son genou. Maman avait été frappée à la tête et s’était évanouie instantanément. 
    Moi… 
    Moi, j’étais l’objet du contrat. L’acolyte du tueur m’avait attrapée par les cheveux pour me traîner dans la chambre principale. Il avait voulu s’amuser avec moi. Mais je ne m’étais pas laissé faire. Le meneur du binôme avait préservé ma vertu seulement pour m’achever plus vite. Il avait tiré en plein dans mon cœur. Cependant, par chance, la balle avait ripé. Je m’étais en effet débattue avec force lorsque le violeur me tenait. 
    Ce soir-là, j’ai joué mon plus beau rôle. J’ai mimé un cadavre. Et ils m’ont crue. J’ai retenu mon souffle en même temps que mon rythme cardiaque ralentissait. Quand l’un d’eux s’est approché de moi pour vérifier ma respiration, il a ricané. J’ai su que j’étais son contrat parce qu’après cela il avait sorti son téléphone et avait appelé son commanditaire.
    — C’est fait. Elle est raide 


Extrait 2 

     J’aimais à croire que j’étais installée au centre de Bryant Park, au milieu de cette verdure éclatante et apaisante, et qu’au lieu de l’hôpital se trouvait l’immense librairie publique où je passais le plus clair de mon temps, lorsque je ne peignais pas. 
     — À quoi pensez-vous ? me demanda-t-il avec sa voix qui me caressait les tympans.  
     — New York. 
     — Sérieusement ? s’étonna-t-il. 
     — Oui, c’est là que je vis. Enfin… Vivais, avant tout ça. 
     — Oh, je l’ignorais. Vos parents ne l’ont pas mentionné dans leur déposition. 
    Ce dernier mot me fit un électrochoc, et j’ouvris les yeux. Il brisa instantanément mon semblant de sérénité. 
    — C’est pour cela que vous êtes ici, William ? Pour que je puisse, moi aussi, expliquer ce qu’il s’est produit ? 
    — Will, me corrigea-t-il. Et, non. Ce n’est pas mon travail. Et ce n’est pas non plus l’objet de ma visite. 
     — Alors, pourquoi êtes-vous venu ? 
     — Pour vous. Simplement pour vous, madame Peut-être. 


Extrait 3 

    Je pouvais toujours essayer d’être raisonnable, c’était elle qui me poussait à la déraison. Et, contre ça, impossible de lutter. 
    — Les heures de visites sont terminées depuis deux heures. Et, je ne fais partie d’aucun membre de votre famille. Le flic posté à votre porte ne me laissera pas entrer… Pas sans me battre, tentai-je avec humour. 
   — Vous battre ? demanda-t-elle pour vérifier si elle avait bien entendu. 
   — Oui. Et moi, en preux chevalier, je vais devoir lui refaire le portrait… Ça va faire mal, il va peut-être même y avoir un peu de sang, si je cogne assez fort… Mais ça en vaut la peine. Qu’en pensez-vous ? 
  — Je pense qu’un chirurgien esthétique serait bien moins douloureux pour lui qu’un preux chevalier… 
    J’étouffai un rire. Je commençai à percer l’armure de peur qui la recouvrait. 
    — J’aurais pu être un excellent chirurgien esthétique, mais il fallait trop d’études. J’ai bien pensé à travailler dans le bâtiment, spécialisé dans le ravalement de façade, bien sûr, mais… Que voulez-vous, je sais à quel point l’uniforme de pompier affole les femmes. Et puis, j’ai l’étoffe d’un héros.     
   Cette fois-ci, je l’entendis rire. Mon cœur se gonfla de joie. Finalement, c’était peut-être vrai. J’étais sans doute devenu, le temps d’un soir, son héros… 


Extrait 4 

    J’entendis un bruit sourd et le couinement des ressorts du sommier. Je me retournai, surprise et un peu effrayée. Je trouvai Will, étendu sur le lit, les bras derrière la tête, en terrain conquis. 
    — Mais qu’est-ce que vous faites ? m’alarmai-je. 
    — Je teste mon lit. 
    — Quoi ? 
    — Je teste mon lit, répéta-t-il, amusé. 
    — Je ne suis pas sourde ! Il s’agit de ma chambre. 
    — Certes, mais vous avez fait un choix. 
    — Je n’ai rien fait de tel ! 
    — Ah, mais si. Je vous ai dit : je dors proche de vous. Vous avez refusé de prendre la chambre de votre frère, qui était parfaite puisque communicante avec la mienne. Donc, je dors avec vous. 
    Il sourit de toutes ses dents et haussa les sourcils en grand vainqueur. Il n’était pas question que je dorme avec lui. 
    — Oh, mais je suis certaine que David va apprécier… 
    — Ah ! Ah ! dit-il. Probablement pas, c’est pour ça que j’adore l’idée ! 


Extrait 5 

    Toute la colère qu’il contenait était tellement lourde qu’on pouvait la couper au couteau. S’il fallait que je passe vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec cet homme, je voulais en apprendre plus sur lui. 
   — Pourriez-vous arrêter vos allers-retours, s’il vous plaît ? Vous finissez par me donner le tournis… 
     — La belle au bois dormant s’est réveillée du pied gauche ? 
     — Je ne suis pas encore debout, à ce que je sache… 
     — Grrr, c’est qu’elle pourrait mordre en plus. J’adore ça ! 
    Je levai les yeux au ciel. Il ne servait à rien d’argumenter puisqu’il prenait un malin plaisir à me taquiner. 
    — Agathe est votre femme ? 
    — Pardon ? 
    — C’est une impression ou je viens de vous décontenancer ? 
    — Une impression, répondit-il, la voix descendue d’une octave. 
    — Vraiment ? Alors, qui est-elle ? 
    — Quelqu’un que vous ne connaissez pas. 
    — De toute évidence. Vous ne voulez pas répondre ? 
    — Non. 
    — OK… Et là, qui a envie de mordre ? 
    — Moi. Mais c’est toujours le cas quand il s’agit de vous… 
   — Will ! m’écriai-je plus comme un couinement alors qu’il riait. Ce n’est pas un comportement correct de la part d’un homme marié ! 
    — C’est vrai. J’aurais pensé que vous m’auriez dit cela parce que vous étiez déjà fiancée… me nargua-t-il. 
     — Est-ce qu’on peut avoir une vraie conversation d’adultes ? 
     — Pas vraiment, non. 
     — Mais pourquoi ? 
     — Parce que, dans ce cas, vous allez certainement me poser des questions personnelles. Et je vais devoir y répondre honnêtement. 
     — C’est le but, oui. Et ? 
     — Et alors, vous tomberiez amoureuse de moi. Et, ça poserait un énorme problème puisque vous êtes fiancée. 
     — Bon sang ! Dites-moi que je rêve… 
   Je me pinçai l’arête du nez tout en étant abasourdie par ses propos. Quel excès de confiance ! Quelle prétention ! Je soufflai fort pendant que lui se retenait de rigoler, puis je décidai de me lever. 


Extrait 6 

     Sarah nous redonna nos boissons avec un clin d’œil et repartit vers ses clients. 
     — Vous venez souvent ici ? demanda-t-elle naïvement. 
     — Oui, autant que je peux, souris-je. 
    Ma réponse l’avait surprise. Elle n’avait pas encore compris que ce lieu était à ma sœur. 
     — C’est pour ça que la barmaid vous drague alors ! 
     Je m’étouffai avec ma Guinness. 
    — Pourquoi vous pensez qu’elle me drague ? 
    Soudain, la vision de Sarah me sautant dessus me brûla la rétine. 
     — Elle n’arrête pas de vous appeler par des petits surnoms et vous fait des clins d’œil ! 
     — Ah… Que voulez-vous, je suis un homme à femmes ! 
     — Et la vôtre, que pense-t-elle de tout ça ? Vos sorties, les femmes… Moi et ma foutue protection rapprochée ? 
    Je ris franchement cette fois-ci. Son entêtement à croire que j’étais marié était rafraîchissant. Je m’approchai d’elle et soulevai une mèche de cheveux pour atteindre son oreille. Elle frissonna. J’adorai ça. 
      — Je ne suis l’homme que d’une seule femme… Par jour ! 
      Elle me tapa le bras de son poing, et je laissai éclater ma joie. 
      — Espèce de… ! Vous êtes… ! 
   — Complètement dévoué à votre service jusqu’à ce soir minuit ! la narguai-je alors qu’elle continuait de se défouler gentiment sur mon épaule. 
     Ma sœur décida d’intervenir à ce moment-là. Si elle ne l’avait pas fait, j’aurais pu avoir un sérieux hématome sur le biceps. 
     — Ah, j’adore les querelles d’amoureux ! Mais les bagarres, c’est dehors, joli cœur ! 
   — Nous ne sommes pas… Ce n’est pas… Il n’est pas… bégaya Clara alors que je m’amusai comme un fou. 
     — Oui, je sais. Mon frère a tendance à faire cet effet-là… plaisanta Sarah. 
     — Votre… frère ? s’écria Clara alors que je repartais dans mon fou rire.


Pour en savoir plus sur le livre, c'est par ici.

20 septembre 2018

L'arrache cœur, nouvelle policière


    
L'année dernière, j'ai participé à un concours des Éditions Sharon Kena. Concours qui offrait au gagnant un contrat d'édition. Concours, que j'ai gagné grâce à ce texte que je vous laisse découvrir. 


      J’ai rencontré ma moitié, il y a un an de cela. Ce fut une histoire qui commença de manière banale. Un homme et une femme, seuls dans un bar lambda qui cherchaient à se faire plaisir. Et puis, d'agréable, c’était devenu très bien, puis parfait… Jusqu’à ce qu’on découvre qu’elle était non seulement ma nouvelle coéquipière mais en plus la nièce adorée de mon commissaire ! 
        Camille était merveilleuse. Une nana vraie, sans chichi, qui agissait pour faire ce qui était bien et qui ne se préoccupait pas uniquement d’elle. Pour autant, elle ne se négligeait pas et savait se mettre en valeur quand il fallait. J’aimais vraiment cette fille. Le jour, nous étions partenaires contre le crime, et le soir, nous étions amants. 
        Nous faisions partie de la Section de Recherche de Paris. Camille était notre profiler et elle était excellente. Je ne le disais pas parce qu’elle était ma fiancée, mais bien parce qu’elle s’avérait douée. Elle avait la capacité de s'infiltrer à l’intérieur de la tête de n’importe quel psychopathe puis je le traquais avec mon équipe. 
       Depuis deux mois, nous étions sur la piste d’un tueur en série. Il kidnappait des femmes, les torturait en leur coupant l’annulaire gauche et préparait ses victimes comme on maquille une poupée. Puis, il les sanglait à un lit, pieds et mains liés, les violait et les transperçait d’un coup de couteau dans le cœur. Découvrir ces corps me donnait constamment la nausée. Et aujourd’hui, je craignais pour Camille. Elle avait disparu depuis presque trois jours. Sans elle, j’étais perdu, tout comme notre équipe. Sans ses capacités de profiler, nous avions du mal à comprendre comment le tueur fonctionnait, nous ignorions toujours où il choisissait ses proies.
        Quand on arrivait sur les lieux du crime, nous retrouvions sensiblement les mêmes choses. Le mari en pleurs, complètement hystérique, qui hurlait avoir tué son épouse. Le cadavre de ladite épouse, déguisé en mariée, étendue et attaché sur un lit, en sang. Après les deux premières victimes, nous pensions à des cas isolés, mais au bout de la troisième il était presque certain que quelqu’un les manipulait.
        À la découverte de la quatrième femme, c’était une évidence. Toutes brunes, cheveux longs, yeux bleus, minces.
           Le portrait craché de Camille.
         Cet aliéné – surnommé « L’arrache-Cœur » par la presse – l’avait kidnappé il y a plus de deux jours. Je ne dormais plus, ne résonnait plus normalement, j’étais à bout de nerfs et susceptible. Il y a deux mois, avant que cette foutue affaire nous prenne tout notre temps, j’avais demandé Camille en mariage. Elle m’avait promis que c’était la der des ders. Qu’après avoir élucidé celle-là, on s'envolerait pour Tahiti et on s'unirait sur la plage. C’était son rêve et j’aurai tout fait pour le réaliser. Je ferai tout pour que ça arrive. Ce malade ne la toucherait pas.
            — On a trouvé ! s’écria le bleu de l’équipe. On a trouvé leur putain de point commun !
          Il courut vers moi en agitant des papiers. Axel et le commissaire convergèrent vers mon bureau en même temps que le jeune claqua ses documents devant moi.
            — Après avoir épluché tous les comptes des couples, j’ai trouvé des billets pour un spectacle.             
            — Et alors ? Je ne vois pas en quoi…
            — Les couples touchés sont ceux qui sont allés voir le gars en loge. Et le clou du spectacle, si je peux me permettre… roulement de tambour…
             À ce moment-là, j’avais juste envie de le secouer pour qu’il me dise tout d’un coup.
             — C’est de l’hypnose.
            Je me raidis. Camille adorait ce genre de chose. Elle nous avait acheté des places il y a deux mois. Merde. Nous n’étions pas allés en loge, mais nous étions tombés sur l’artiste à la fin de la séance et nous avions beaucoup discuté. J’étais resté sceptique et le gars nous avait fait un petit tour privé pour nous montrer que c’était efficace. Le coup des doigts qui se collent par la simple pensée avait fonctionné sur moi aussi et Camille s’en était beaucoup amusée.
             — Allo, Arthur ? Ici la Terre… J’ai fait un bide on dirait.
             — Non, j’ai bien entendu. Ça voudrait dire que l’artiste est « L’arrache-cœur » ?
           — Il a raison, ça se tient, intervint Axel, notre collègue. Les veufs n’arrêtent pas de clamer haut et fort qu’ils n’y sont pour rien. Camille avait dressé leurs profils, elle les croyait.
             — D’accord, admettons que ce soit vrai. Quel est le lien ? continuai-je.
            — Bah, c’est lui le lien ! Ce Cole Peterson ! Il doit hypnotiser le mari pour qu’il tue la femme.
         — Mais c’est impossible, arrête ton délire, bougonnai-je. Dégage et trouve-moi une piste sérieuse au lieu de raconter…
           — Arthur ? Vous avez reçu une lettre… bizarre, nous interrompit la secrétaire.
    Elle me la donna et je la regardai sous toutes les coutures. Je finis par l’ouvrir précautionneusement. À l’intérieur, il n’y avait qu’un bout de feuille avec un texte dessus. On aurait dit l’écriture de Camille. Il y avait quelques trainées rouges comme du sang essuyé. Je serrais les dents, les poings et retins mon souffle avant de lire.
          — Je jure que si ce connard a touché à un seul de ses cheveux je…
          — On ne veut pas le savoir. Pas ici devant tant de témoins. On le retrouvera, Arthur, et tu feras ce qu’il faut, m’assura mon collègue Axel. Maintenant, lis.
          J’acquiesçai toujours aussi tendu, mais Axel avait raison. Si je proférais des menaces, ou si je parlai de tuer un homme devant d’autres flics, ils en seraient témoins. Si Cole Peterson mourait de ma main par accident ou parce que je n’avais pas le choix, je ferai l’objet d’une enquête des bœufs carotte.
         — « Tic tac, tic tac, sans elle tu as perdu tes ailes ? Et, tu tombes, tombes dans les méandres de l’inconscient de la Lumière où tous ces innocents, cette armée d’oubliés, observe son supplicié. Tic tac, tic tac, il est presque l’heure. D’une vie ? Ou d’un cœur ? Non, seulement d’un doigt. Si tu ne te dépêches pas, bientôt, elle sera à moi ! Tic tac, tic tac, Icare, tes ailes brûlent. Brûle cette lettre ! »
        Je me levai sans un mot, fouillai mes poches, pris mon briquet et mis le feu au seul indice qu’on avait depuis des jours. Mes collègues hurlèrent en m’arrachant la feuille. Le Bleu réussit à sauver ce bout de papier, pendant que je restai hébété sur la chaise. Axel me tapota la main, mais comme je ne réagissais toujours pas correctement, il appela le commissaire, qui était accessoirement l’oncle de Camille. C’est lui qui me sortit de ma torpeur, sans doute grâce au lien qui nous unissait.
        J’eus du mal à comprendre. Camille, elle, aurait su. Elle était tellement intelligente et elle avait une connaissance sur le monde qui me dépassait. Mais elle n’était plus là. J’allais le tuer. Sans procès. Sans témoin. Juste lui et moi. L’agitation autour s’était calmée. Axel et le Bleu nous rejoignirent au bout de quelques heures. Je ne me souvenais de rien, et dès que j’étais revenu à moi, j’avais eu la nausée.
          — Bon, on n’a pas les premiers mots, mais on se rappelle tous de son tic tac. On a pu sauver le reste. On l’a envoyé en analyse pour le moment. On peut travailler sur le texte si tu te sens ? débuta Axel.
        — Ouais. Il faut trouver comment ce connard m’a hypnotisé à distance, je ne sais même pas comment c’est possible.
         — Alors, moi j’ai suivi ce genre d’émission pour les ménagères, il suffit parfois d’un mot, d’une formule, ou d’un simple son pour plonger la personne dans l’inconscience.
        — Comment je fais pour m’en débarrasser, le Bleu ? criai-je hors de moi.
       — À la télé c’est l’hypnotiseur qui règle le truc, mais je suppose qu’un hypnotiseur doué fera l’affaire, hésita le petit.
         — Merde, je déteste ces gars-là !
         — Camille était allée en voir un, non ? Pour arrêter de fumer, il me semble, intervint Axel.
         — C’est vrai, mais je ne sais plus qui…
         — J’ai le numéro.
        Elle me l’avait filé quand je courais tous les jours pour arrêter et que je crachai mes poumons. Il trottina jusqu’à son bureau pour le chercher, et le Bleu s’installa devant le mien. Il se mit à parler tout seul et à griffonner sur mes post-its.
         — Mais qu’est-ce que tu fais ? lui demandai-je ahuri.
        — J’essaie de déchiffrer ce message, chef. Ce ne sont que des métaphores. J’étais plutôt bon à l’école pour ça. Le meilleur même.
          — Alors, va sur le tableau, que tout le monde voit. Et explique. J’ai confiance.
        Le petit me fixa avec les yeux pétillant de fierté. Camille avait eu raison de vouloir l’inclure dans notre équipe à la sortie de ses études. J’avais pensé qu’il nous ralentirait, mais au contraire, sa fraîcheur nous amenait de nouvelles idées, et un regard neuf sur ces psychotiques. Il se leva, récupéra le feutre noir, sous les yeux des collègues qui l’observaient étonnés. Personne ne touchait à ce tableau. Il était exclusivement réservé à Camille quand elle tentait d’établir le profil du tueur. Elle parvenait à faire des connexions, des parallèles et à mettre en évidence des points qui nous dépassaient. Avoir autorisé le Bleu à utiliser cet outil, signifiait beaucoup pour moi.
          — OK, débuta-t-il. Commençons par la première vraie phrase. Passons sur le tic tac, à mon avis c’est ça qui t’as mis sous hypnose. « Tu tombes dans les méandres de l’inconscient de la lumière. » Je suis certain que c’est une sorte de jeu de piste. Il doit te donner une carte, un indice d’où il se trouve. On voit qu’il a hâte de te retrouver. L’inconscient, fait référence au cerveau, là-dessus on est d’accord.
         J’acquiesçais pendant qu’il notait avec rapidité en traçant des flèches un peu partout.
          — « La Lumière », la Lumière avec une majuscule. Ce doit être un nom, surnom… Synonyme ou je ne sais quoi qui… Je sais ! Paris !
          — Quoi Paris ? reprit Axel qui me tendit le numéro de téléphone de l’hypnotiseur.
          — Eh bien, Paris est la ville des lumières, tout comme New York est la Grosse Pomme !
          — Mais ça n’a pas de sens ! L’inconscient de Paris ? Trouve autre chose, grognai-je.
        — Non ça se tient, le défendit Axel avec concentration. Lis la suite. « Où tous ces innocents, cette armée d’oubliés, observent son supplicié. »
          — C’est du chinois !
          Je tapais dans ma chaise, rageur. Je n’en pouvais plus de piétiner. Camille était entre les mains de ce malade, il était certainement en train de la torturer et j’étais incapable de retrouver ma quiétude pour la sauver. Je ne pouvais pas la perdre. Je l’aimais trop pour ça. Sans elle, ma vie n’avait plus de sens…
         — Calme-toi ! Ta colère n’aidera pas ma nièce, Arthur ! s’écria notre commissaire. Axel, finis ce que tu voulais dire.
         Il régna un silence très tendu dans la salle. Tout le monde attendit un signe, un geste de ma part. Je venais de me faire engueuler par le plus haut gradé. Et lui, jamais il ne s’énervait. Il était droit, juste et intransigeant, mais il gardait son sang-froid. Quelles qu’en soient les raisons. Excepté maintenant. Alors, pour détendre l’atmosphère je bougeai la tête et autorisai Axel à reprendre.
         — Moi ça me parle, tout ça. Ces oubliés, ces innocents, pourraient tout à fait représenter les squelettes des catacombes. Ils l’observent, ils le voient, mais ne disent rien, ce ne sont que des cadavres et lui c’est un supplicié. L’endroit est parfait. Et le fait de tomber, comme il l’écrit au début, ça peut-être, simplement descendre sous Paris, non ?
         — Axel, tu es un génie ! lança le Bleu à la cantonade.
         — C’est une bonne piste. Et, on va la suivre. On n’a plus le temps de trouver autre chose, lâcha le commissaire. L’expertise vient d’arriver, le sang sur la lettre est celui de Camille. Habillez-vous, on va traquer ce psychopathe dans les catacombes. Le Bleu, faites des recherches sur l’hôtel où est logé ce Cole Peterson, il doit en rester proche pour assurer ses représentations. Les catacombes sont une immensité sous Paris, on doit commencer par là.
        — Et, si c’était sous sa salle de spectacle ? demandai-je avec pragmatisme. Il fait son show après tout. Il veut en éblouir plus d’un. Il a un ego surdimensionné, mais il est aussi en manque d’attention. Je pense que d’une certaine manière il ne doit pas être loin de son lieu de scène.
         — Compris le Bleu ? ordonna la commissaire.
         — Je me mets tout de suite sur les plans de la ville ! s’écria le petit.
         — Arthur, va voir l’hypnotiseur de Camille. Si tu restes sa marionnette, Dieu sait ce que tu seras capable de faire.
         Je serrai les dents, au point de les sentir grincer. Il avait raison. Si je me fiais aux témoignages des maris veufs, ce qu’ils avaient fait à leur femme était horrible. Je ne pouvais pas reproduire une telle chose sur Camille, ou alors je me tuerai derrière. Une heure après, je n’étais plus sous l’emprise de qui que ce soit. L’hypnotiseur de Camille avait compris l’urgence et s’était occupé à me rendre moi. Il espérait juste que ça fonctionne sans problème. J’étais réfractaire à la manipulation mentale, mais mon corps réagissait très bien. C’est sans doute pour ça que je n’avais pas remarqué que Cole Peterson m’avait fait quoi que ce soit.
         Je rejoignis mon équipe au sud de la capitale. Le Bleu et Axel n’avaient rien trouvé sous la salle de spectacle, mais il y avait une entrée proche de son hôtel. C’était là notre seule chance de parvenir à sauver Camille. Sur place, on m’harnacha de caméra infrarouge, d’oreillette, et de gilet par balle avant que je ne pénètre dans l’antre du diable. Les tunnels étaient larges, avec peu de hauteur sous plafond, mais il faisait nuit noire et ils étaient interminables.
        Dans l’oreillette, Axel et le Bleu me guidaient. Ils avaient installé un système qui leur permettait de me voir grâce à la chaleur de mon corps. Au bout du couloir, deux fois sur ma gauche, et une fois sur ma droite, ils apercevaient deux autres signatures thermiques. Une statique et une en mouvement. Il était impossible de savoir s’il s’agissait de Cole et Camille. Même si ce côté des catacombes n’était pas connu, beaucoup de squatteurs y séjournaient. Heureusement, une équipe lourdement armée me suivait de près tout en restant discrète.
         Peterson ignorait que je n’étais plus sous son emprise ce qui me donnait une longueur d'avance sur lui. Plus je m’enfonçais dans ces galeries répugnantes et obscures, plus mon cœur battait fort. L’excitation était à son comble, j’avais autant hâte que peur de les retrouver. Puis, le chef de la brigade m’arrêta en tirant sur mon bras droit. Il me fit signe que l’entrée du souterrain où se terrait Peterson était là. Que ses hommes ne pourraient plus me couvrir sous peine de se faire remarquer J’étais seul à présent. Seul avec mes propres craintes.
         Au bout d’une dizaine de minutes, mes lunettes infrarouges me furent inutiles. Il y avait de la lumière partout grâce à un générateur de secours. J’enlevai le masque et remis mon arme en place quand j’entendis quelqu’un frapper dans ses mains. Je me retournai et c’est à ce moment-là que je la vis, de dos. Sur une chaise, bâillonnée, pieds sanglés, poignets attachés dans le dos. La rage s’empara de moi comme jamais jusqu’alors. Et je n’eus qu’une envie : courir vers elle.
          — Je ne ferais pas ça si j’étais toi. Si tu avances, elle meurt. Si tu me touches, elle meurt. Si tu tentes quoi que ce soit… ils meurent.
        Je ne percutai pas de qui Peterson parlait, jusqu’à ce qu’il me montre la barrière de C4 qu’il avait installée à l’entrée de la grotte. Il m’avait permis de le rejoindre, mais il avait anticipé mes actions. Évidemment, il avait imaginé que je ne viendrais pas seul. Si je ne suivais pas ses consignes, il ferait tout exploser. Lui avec. Alors, je lâchai mon arme à terre et levai les mains.
       — C’est ce que tu voulais, pas vrai ! m’écriai-je. Je me rends à toi. Ne fais pas péter ces explosifs. Tu gâcherais le spectacle.
         J’avais dit ça de manière à ce qu’Axel et le Bleu comprennent le problème. Ils me chuchotèrent qu’ils avaient saisi et qu’ils trouveraient une solution pour m’aider.
         — On a perdu assez de temps. Je t’ai surestimé. Je te croyais plus intelligent et plus rapide. Et maintenant, tic-tac, tic-tac ! Il est l’heure…
         J’entendis dans l’oreillette mes collègues me crier que c’était la phrase censée me replonger dans l’état hypnotique. Il fallait donc que je joue le jeu et que Peterson me pense sous son emprise. Le psychologue spécialisé de Camille m’avait expliqué comment je devais me comporter, et, j’avais supposé sur le moment, que ce serait facile. Mais, j’avais occulté la rage qui grondait en moi. Voir la femme que j’aimais plus que tout, déguisée en mariée, ensanglantée et attachée comme une vulgaire poupée de chiffon me mettait hors de moi.
         — Lâche tes armes, Arthur. Viens retrouver ta mariée. Tu vas la baiser avant de la tuer.
       Je m’exécutai et enlevai tout ce qui m’entravait. Le gilet par balle, mes holsters, mes armes. Tout. Puis, doucement, je les rejoignis. Mes yeux ne cessèrent de fixer le dos de ma femme. 
         — Tu la veux, n’est-ce pas ? Alors, je vais te l’offrir une dernière fois, juste une, avant de la crever.
       Je ne pus m’empêcher de relever la tête avec une folie meurtrière. J’avais contenu les insanités qui me pressaient les lèvres, mais c’était tout ce dont ma volonté était capable.
        — Oh, tu te rebelles ? Ton esprit me combat ? J’aime les défis. Mais… Tic-tac, tic-tac, il est l’heure de lui prendre le cœur !
         Il se mit à rire à gorge déployée comme un dément. J’en profitai pour courir vers Camille qui n'avait pas bougé. J’aperçus ses mains pleines de ce liquide poisseux et le vide à la place de l’annulaire. Ce psychopathe le lui avait coupé. J’eus un haut-le-cœur. Alors que je venais de lui desserrer les liens, je sentis la lame de l’acier me mordre le cou.
         — Tu es trop fougueux. Calme-toi ou je te tranche la gorge avant que tu ne puisses la baiser. Il faut pratiquer le rituel. Encore et toujours le rituel, sinon je ne récupérerai pas son âme. Et, je serai vide. Pouf, plus de pouvoir, plus de passion. Le rituel est primordial pour la mariée. Le démariage. L’arrachage de la bague, le fornicage et…et…. Et l’arrache cœur ! Youhou ! Ensuite, c’est la célébration où le mari pleure, pleure et où, enfin je jouis ! Ah, c’est si bon ! Mais d’abord, le rituel. Hop hop ! Allez, tic-tac, tic tac, dépêche-toi nous allons être en retard.
         Je n’en pouvais plus, ce mec était complètement timbré. Il fallait que ça cesse. Et vite. Axel et le Bleu m’avertirent que les explosifs avaient été désamorcés. L’équipe s'était déployée pour paralyser le psychopathe, mais je devais impérativement sécuriser Camille.
         — Prends là ! Comme un chien ! Là, par terre ! s’écria soudain Peterson.
        Je me levai et tournai enfin vers Camille. Elle était inanimée. Elle… Je paniquai. Elle ne pouvait pas. Elle ne devait pas mourir ! Son rite était important selon lui. Il ne tuait jamais les victimes avant ! Axel me prévint pour que je me mette en position, que les gars s’apprêtaient à débouler. Je repris mes esprits, et embrassai Camille qui toussa. Je soufflai de soulagement. Elle vivait. Je la portai dans mes bras.
         D’un instant à l’autre, les coups de feu allaient retentir. Pour la dernière fois, j’obéis aux ordres de ce psychotique et me couchai à même la terre sableuse des catacombes, sur ma Camille qui émergeait à peine. Je lui chuchotai de ne pas bouger, mais trop tard. Peterson avait entendu l'escouade. Il se mit à hurler et gesticuler comme un possédé puis récupéra son sabre. Le chef lui aboya de baisser son arme et Peterson s’exécuta avec un immense plaisir en me transperçant le dos jusqu'au cœur. Tout ce que j’espérai, c’est que Camille s’en sortirait. Moi, j’étais foutu.
        Je perçus une détonation, puis deux, trois. Et des cris, Camille. Ma Camille, elle allait bien. C’est tout ce qui comptait. Ma femme, mon trésor était en vie, alors, dans mon ultime souffle, je lui avouais à quel point je l’aimais de toute mon âme. Puis, je tendis les bras à la mort. Elle m’emporta pour mon dernier voyage dans les limbes du Paradis où j’attendrai impatiemment que l’éternité s’écoule pour que ma bien-aimée me rejoigne.